L'internationale négationniste s'est trouvé une nouvelle tribune. Depuis les fracassantes déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur le génocide juif, l'agence de presse Mehr, proche du pouvoir iranien, recueille et diffuse sur le Net des interviews d'«historiens indépendants et savants de différentes parties du monde», destinées à donner une caution scientifique aux propos du chef de l'Etat.
Après avoir déclaré, au mois d'octobre, qu'Israël devait «être rayé de la carte», Ahmadinejad affirmait, le 14 décembre, au sujet des juifs : «Ils ont fabriqué une légende sous le nom de "massacre des juifs" et placent cela plus haut que Dieu lui-même, que la religion elle-même, que les prophètes eux-mêmes.» Ces propos retransmis à la télévision nationale avaient soulevé une tempête de protestations, qui s'est grandement apaisée depuis la reprise de complexes négociations sur le nucléaire avec les Européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne), le 21 décembre. Sur le Web, en revanche, l'offensive du régime iranien se poursuit. Dernière interview en date diffusée par Mehr et intitulée «Israël fut construit sur un mensonge», celle du directeur de l'institut Adelaide, mise en ligne avant-hier. Mehr ne précise pas que Frederick Toben, Australien d'origine allemande, a été condamné pour haine raciale en 1999 par un tribunal allemand.
Quatre jours plus tôt, l'agence de presse iranienne diffusait une série d'e-mails de soutien aux opinions de Mahmoud Ahmadinejad. Aux côtés de l'Al