Au 26e jour de détention pour l'otage français en Irak, l'ingénieur Bernard Planche, sa famille a lancé vendredi un appel à sa libération sur la télévision de Dubaï Al-Arabiya. «[Bernard Planche] est venu en Irak pour aider à sa reconstruction et aider le peuple irakien [...]. Nous avons confiance et nous sommes sûrs que vous ne lui ferez pas de mal. Libérez-le, s'il vous plaît. C'est mon père et je l'aime», a souligné Isabelle, sa fille, dont les propos étaient traduits en arabe par la chaîne. Le frère de l'ingénieur, Gilles, a lui aussi demandé sa libération, «pour sa fille Isabelle» : «C'est son père et je suis son frère et nous l'aimons tous.»
La mobilisation est donc en train de croître autour de cet enlèvement, le quatrième d'un Français en Irak après ceux des journalistes Christian Chesnot, Georges Malbrunot et Florence Aubenas. A Paris, le directeur général de l'Institut du monde arabe, Mokhtar Taleb-Bendiab, a appelé vendredi «tous les pays arabes à oeuvrer pour la libération de Bernard Planche», dont l'enlèvement «est contraire à l'esprit de tolérance et d'hospitalité véhiculé par l'islam et les valeurs arabes». Jeudi, Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris et président de la plus haute instance représentative de l'islam en France, le Conseil français du culte musulman, avait aussi appelé à la libération de l'ingénieur : «Au nom du respect sacré de la vie en islam et au nom de tous les principes humanitaires, nous en appelons au sens humain des ravisseur