Bruxelles (UE) de notre correspondant
Mission accomplie pour Tony Blair ! Le Premier ministre britannique, en obtenant un accord sur les «perspectives financières 2007-2013» lors du Conseil européen des 15 et 16 décembre au risque d'être accusé chez lui d'avoir bradé les intérêts de la Couronne , a évité d'ajouter une crise budgétaire au chaos constitutionnel déclenché par le double non français et néerlandais. Si l'on ajoute à ce succès l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie et la Croatie, le 3 octobre, la reconnaissance du statut de pays «candidat» à la Macédoine, ainsi que l'adoption de toute une série de lois européennes, notamment en matière de sécurité intérieure, il n'a décidément pas à rougir de son bilan. Certes, on peut considérer, comme l'ont fait les députés européens le 20 décembre, que l'accord budgétaire est «honteux», selon le mot du socialiste autrichien Hannes Swoboda. «L'accord auquel vous êtes parvenus correspond plus aux intérêts nationaux qu'aux intérêts de l'Union», a ajouté le conservateur allemand Hans-Gert Pöttering, le président du PPE-DE, le principal groupe politique du Parlement, qui a rappelé que les eurodéputés devaient donner leur accord pour que l'Union soit définitivement dotée de perspectives financières.
862,4 milliards d'euros à partager en 27
Ces reproches sont loin d'être infondés : le consensus des vingt-cinq chefs d'Etat et de gouvernement s'est fait sur un montant de dépenses qui ne pourra pas dépasser 1,045 % du PI