L'année 2006 commence dans la violence en Côte-d'Ivoire. Hier à l'aube, des combats très violents ont éclaté aux abords du camp militaire d'Akouédo, à l'est d'Abidjan. Des assaillants non identifiés auraient réussi à s'emparer d'une caserne, avant que les forces loyalistes ne reprennent le contrôle de la situation, à la mi-journée. Selon un premier bilan donné par l'état-major ivoirien, une dizaine de ces assaillants et trois militaires loyalistes auraient été tués dans les échanges de tirs. Les ex-rebelles (Forces nouvelles), qui contrôlent la moitié nord du pays depuis septembre 2002, ont démenti toute implication dans ces troubles.
La Côte-d'Ivoire est coutumière de ce type d'attaques aussi localisées que mystérieuses. La dernière d'entre elles remonte à début décembre. A la veille du sommet Afrique-France à Bamako (Mali), des échanges de tirs aux abords d'une caserne près d'Abidjan avaient incité le président Laurent Gbagbo à rester chez lui. Hier, sur les ondes de Radio France Internationale, un soldat affirmant avoir participé à l'attaque d'Akouédo a évoqué une mutinerie liée au non-versement de primes par le gouvernement. Le chef d'état-major de l'armée, le général Philippe Mangou, s'est empressé de démentir ce scénario, sans en dire plus sur l'identité des assaillants.
Au sein de l'opposition ivoirienne, certains n'hésitent pas à évoquer la thèse d'une mutinerie bien réelle, mais manipulée en sous-main par les plus radicaux des partisans de Gbagbo, qui redoutent sa mar