Les livraisons de gaz russe à l'Europe se sont pratiquement normalisées hier après deux jours d'un bras de fer opposant Moscou à l'Ukraine, maillon essentiel de la chaîne des gazoducs, sur le prix du gaz. Se voulant rassurante face à une Europe soudain inquiète de sa fiabilité en tant que fournisseur, la Russie a affirmé avoir remonté considérablement le volume du gaz expédié vers l'Europe via l'Ukraine, tout en accusant Kiev de continuer d'en «voler» des quantités importantes. Autre signe de détente : les négociations sur le prix du gaz entre la Russie et l'Ukraine ont repris hier soir à Moscou.
Turkmène. Plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne et la Slovaquie, qui avaient constaté des baisses d'approvisionnement allant de 25 à 50 % depuis le 1er janvier, ont indiqué hier que la situation était revenue à la normale. Les quantités de gaz envoyées vers l'Europe via l'Ukraine (toujours exclue de ces livraisons) sont revenues mardi presque au niveau des livraisons (Europe et Ukraine confondues) d'avant la coupure de dimanche, a indiqué Gazprom à l'AFP.
Selon le géant russe, 90 millions de mètres cubes de gaz ont été retenus par l'Ukraine. Kiev dément siphonner le gaz destiné à l'Europe et affirme prélever uniquement du gaz acheté au Turkménistan, que la Russie s'est engagée à faire transiter par ses tuyaux. Mais Moscou affirme ne pas avoir acheminé de gaz turkmène depuis quelques jours pour des raisons techniques.
C'est dans ce contexte que la R