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Libération

Irak : un mois de détention pour Bernard Planche

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publié le 5 janvier 2006 à 19h59

Un mois déjà. C'était le 5 décembre en plein jour dans le quartier plutôt aisé d'Al-Mansour à Bagdad. Devant sa villa, Bernard Planche tente de résister à un groupe de sept hommes armés. Après l'avoir roué de coups, ils poussent cet ingénieur en mécanique dans une 4x4. Seul, semble-t-il, un policier a ouvert le feu sur le commando, qui aurait riposté.

«Je m'appelle Bernard.» Six mois après la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, un Français vient de nouveau d'être kidnappé en Irak. Six autres Occidentaux le seront à la même période, rejoignant quelque quarante-cinq otages étrangers en Irak. Une longue attente commence. Elle sera peu médiatisée, la famille de Bernard Planche préférant jusqu'ici s'en tenir à la consigne de «discrétion» donnée par le Quai d'Orsay.

Il faudra attendre trois semaines pour que le silence soit rompu. De la pire manière. Celle que toutes les familles et les proches d'otages espèrent et redoutent tout à la fois : une cassette vidéo, diffusée le 28 décembre par la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Sur l'image noir et blanc, un homme est à genoux, les mains liées derrière le dos, les yeux baissés pour lire un texte qui semble posé devant lui. «Je m'appelle Bernard. J'ai 52 ans. Je suis français de Lyon», dit-il en anglais. Debout derrière lui, deux individus armés, dont on ne voit que le bas du corps, pointent leurs fusils-mitrailleurs sur sa tête. Selon Al-Arabiya, les ravisseurs, qui se présentent comme le Bataillon de la vigie pour l'Irak, m