Madrid de notre correspondant
Un Valencien de passage en Navarre a été le premier à se faire épingler. Ce dimanche, alors qu'il tirait sur une blonde dans le hall d'un hôtel de bord de route, un policier régional lui a demandé d'éteindre sur le champ sa cigarette. Refusant d'obtempérer, le contrevenant a écopé d'une amende de 240 euros. L'exemple est révélateur d'un constat général : une bonne semaine après l'entrée en vigueur de la draconienne loi antitabac, les fumeurs espagnols habitués à la permissivité peinent à se faire à la nouvelle réglementation. Chaos administratif face aux infractions, confusion devant le type d'amendes à imposer, résistances diverses à la prohibition dans les lieux de travail ou les espaces publics ne se trouvant pas à l'air libre : les ratés ne manquent pas.
Cendriers géants. Les régions, chargées de faire respecter la loi et de collecter les amendes, renâclent. Ainsi, les communautés autonomes de Madrid et du Pays basque se sont-elles plaintes de ne pas disposer d'un règlement précis, et refusent pour l'instant de veiller à l'interdiction de fumer dans les administrations ou sur les lieux de travail. D'autres régions ont fait part de leurs difficultés à interpréter la gravité des fautes, l'échelle des amendes allant de 30 euros à 600 000 euros. Dans certaines localités, on assiste à des cas de résistance ouverte. Ainsi, dans des localités de Biscaye, de Navarre et de La Rioja, les spectateurs de pelote basque refusent de renoncer au sacro-sai