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Libération

Les voeux creux de Chirac à l'UE

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Il a souhaité hier un «nouveau départ», face au corps diplomatique.
publié le 11 janvier 2006 à 20h02

Malgré les signaux inquiétants de ce début d'année, notamment au Moyen-Orient, Jacques Chirac s'est voulu optimiste et plein d'allant en recevant hier les voeux du corps diplomatique. Le Président a souhaité que 2006 marque un «nouveau départ» pour l'Union européenne et que les «processus de réconciliation» progressent en Afrique. Il a aussi lancé deux avertissements : à la Syrie, pour qu'elle collabore à l'enquête sur le meurtre du Premier ministre libanais Rafic Hariri ; et à l'Iran, pour qu'il respecte ses engagements dans le domaine nucléaire (lire pages 4 et 5).

Le Président, qui avait promis des «propositions ambitieuses» pour relancer l'Europe, a déçu. Sur la délicate question des institutions, il s'est limité à proposer des aménagements «en partant des traités existants». Il a relancé l'idée des «groupes pionniers» permettant aux pays qui le souhaitent de coopérer plus étroitement dans certains domaines et proposé de débuter avec les douze membres de la zone euro. Une idée loin de faire l'unanimité: les nouveaux membres redoutent de voir se créer un directoire des «grands pays».

Rappelant la nécessité d'institutions «plus démocratiques et plus efficaces», Chirac est resté dans le vague. Il a juste formulé l'espoir que les dirigeants européens «puissent prendre des décisions» au sommet de juin. Affaibli par l'échec du référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution, il doit chercher le soutien de partenaires pour avancer des propositions. Or la chancelière allemande, Ange