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Libération

Les «french doctors» à l'assaut de la misère londonienne

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publié le 12 janvier 2006 à 20h02

Londres de notre correspondante

Au sud, Canary Wharf Tower, la plus haute tour de Londres, s'élève sur l'ancienne enclave des docks, résolument rénovée, moderne et administrative. A l'ouest, la City déverse ses banquiers et traders dans les rues. Une fois franchies ces frontières invisibles de l'opulence londonienne s'ouvrent les portes de l'East End pauvre de la capitale britannique. Et notamment celles de Tower Hamlets, l'une des circonscriptions les plus défavorisées de Grande-Bretagne, qui accumulent les handicaps. Dans ce quartier, l'espérance de vie est basse, le taux de chômage élevé, les problèmes de diabète, de tuberculose, de sida fréquents. C'est là que Médecins du monde (MDM) a choisi de démarrer, à partir de la semaine prochaine, un projet à l'attention des plus vulnérables, les sans-abris, les prostituées, les réfugiés et demandeurs d'asile. Deux après-midi de consultation seront ouvertes dans une «clinique» installée dans les locaux de Praxis, une ONG partenaire qui travaille sur les derniers arrivants, populations déplacées, qui viennent de zone de conflits. Une équipe mobile de médecins et infirmières ira à la pêche de ces populations exclues de tout suivi médical.

Zone grise. L'image des french doctors, c'est celle de l'assistance dans les pays du tiers-monde, ravagée par les conflits ou la misère. Qu'une ONG comme MDM veuille intervenir au coeur de la capitale britannique a d'abord été interprété comme humiliant, inutile, ou menaçant pour le National Health