Avant la réunion de l'UE, prévue aujourd'hui à Berlin, sur la question du nucléaire iranien, Téhéran a clairement défié hier les condamnations internationales et les menaces de sanction en faisant savoir qu'il ne reviendrait pas sur ses activités de recherche dans l'enrichissement d'uranium. Pour témoigner de l'unité du régime iranien, l'ancien président Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, qui fut l'adversaire acharné du président Ahmadinejad aux dernières élections, a lui aussi tenu un discours des plus fermes. «Depuis la reprise de nos activités, une vague énorme d'agressions injustes des milieux politiques et militaires occidentaux a commencé contre l'Iran. (...) Avec sagesse, nous défendrons nos droits, et s'ils nous créent des troubles, ils le regretteront et l'Iran sortira vainqueur», a affirmé le leader religieux, qui dirige le Conseil de discernement, la plus haute instance d'arbitrage politique du régime. Ce dernier a de nouveau insisté sur le caractère pacifique du nucléaire iranien. Lors d'un discours en province, Ahmadinejad a tenu des propos analogues : «Notre peuple ne se laissera pas intimider par votre agitation.»
La surprise est venue de la Russie, vieille alliée de Téhéran. Par deux fois, elle a critiqué sévèrement l'attitude iranienne. «La décision unilatérale prise par les autorités iraniennes de retirer les scellés de Natanz (le centre de recherche) me déçoit personnellement et suscite en moi une certaine alarme», a déclaré le ministre de la Défense, Sergueï I