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Libération

Nucléaire: la Chine au secours de l'Iran

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Pékin refuse que l'ONU sanctionne Téhéran, qui le fournit en pétrole.
publié le 14 janvier 2006 à 20h04

Parce qu'elle a besoin du pétrole de Téhéran, la Chine ne veut pas que le Conseil de sécurité se penche sur le nucléaire iranien. Elle est donc très hostile à sa saisine, affirmant redouter que cela ne «complique le problème» et ne radicalise encore plus les positions des protagonistes, comme l'a rappelé vendredi l'ambassadeur de Chine à l'ONU. Elle s'est cependant refusée à se prononcer sur son éventuelle saisine. En même temps, elle a invité Téhéran à se montrer plus coopératif avec la troïka européenne, dont elle soutenait l'approche à l'égard de l'Iran. «Nous espérons que les Iraniens peuvent faire plus pour aider à construire une confiance mutuelle et promouvoir la reprise des discussions entre l'Iran et les pays de l'UE», a ajouté le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Si la Chine a toujours refusé de voir la crise portée au niveau du Conseil, c'est d'abord pour une question de principe : elle veut à tout prix éviter que l'ONU mette un jour le nez dans ses propres affaires, voire dans celles de la Corée du Nord voisine, engagée dans un bras de fer avec Washington sur son programme nucléaire. Mais l'or noir pèse aussi très lourd dans la politique pro-iranienne mise en place par Pékin. Avec une croissance de près de 10 %, la Chine cherche désespérément à diversifier son approvisionnement en énergie. Avec ces déclarations en demi-teinte, la position de Pékin semble pourtant avoir évolué : elle rechignera évidemment à voter des sanctions contre Téhér