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Libération

Hugo Chavez dément être «antisémite»

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Le président vénézuélien veut mettre un terme à la polémique née à Noël.
publié le 16 janvier 2006 à 20h04

«Antilibéral, je suis, anti-impérialiste, encore plus, mais antisémite, jamais», a déclaré Hugo Chavez, vendredi, au cours de son discours annuel devant les députés vénézuéliens. «C'est un mensonge. Et je suis certain que cela fait partie d'une campagne impérialiste.» Le président du Venezuela a profité de l'occasion pour envoyer en même temps ses voeux de rétablissement au Premier ministre israélien Ariel Sharon, toujours dans le coma à Jérusalem.

Des gestes de bonne volonté pour, semble-t-il, mettre fin à la polémique internationale déclenchée par le discours de Chavez, à la veille de Noël, qui dénonçait dans un même souffle «des descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, des descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d'ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie» et s'en prenait à «une minorité qui s'est approprié les richesses du monde, une minorité qui s'est approprié l'or de la planète» (Libération des 9 et 14 janvier, à partir du site du ministère de l'information vénézuélien, www.minci.gov.ve).

Des expressions qui rappelaient les accusations de peuple «déicide», fondement de l'antisémitisme au cours des âges, avait aussitôt souligné le centre pour la mémoire Simon Wiesenthal à Los Angeles. Le centre avait d'ailleurs demandé au président vénézuélien de démentir toute intention antisémite. Voilà qui est fait. En écho aux propos de Hugo Chavez à Caracas, l'ambassadeur du Venezuela en France, Roy Chaderton, a aussi affirmé, vendredi, que l