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Libération

Rome et Milan en cortège pour le Pacs et l'avortement

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A trois mois des législatives, aucun grand leader n'a participé aux défilés.
publié le 16 janvier 2006 à 20h04

Rome de notre correspondant

Aucun des leaders politiques, de droite mais aussi de gauche, n'avait fait le déplacement. Ils étaient tout de même 60 000 (selon la police) et 150 000 personnes (pour les organisateurs), dont beaucoup de femmes, à manifester en parallèle, samedi après-midi, à Rome et à Milan, pour revendiquer l'adoption des unions civiles sur le modèle du Pacs français et défendre la loi sur l'avortement. Alors que, depuis son élection, le pape Benoît XVI, relayé par une partie de la classe politique, multiplie les attaques contre l'IVG, la fécondation assistée et la reconnaissance des couples homosexuels, l'association Arcigay avait organisé un rassemblement devant l'ambassade de France à Rome sous le slogan : «Amour libre dans un Etat libre : tous en Pacs.»

«Homicide». De la tribune, le juge de la Cour de cassation Giovanni Palombarini, qui s'était déclaré disposé à célébrer illégalement cinq Pacs, a dit : «Il faut une loi. On ne peut plus continuer à fermer les yeux devant un phénomène social ni accepter qu'en matière de droits civils l'Italie soit à la traîne en Europe.» Le radical Daniele Capezzone a dénoncé «l'OPA du Vatican sur la société italienne». Une opinion partagée par les manifestants de Milan qui s'inquiètent de la remise en cause de la loi 194 sur l'avortement, votée en 1978. Ces derniers mois, l'Eglise a ravivé le débat sur l'IVG avec le soutien de ministres ou encore du président du Sénat (Forza Italia), Marcello Pera, qui a affirmé samedi que «l'