Strasbourg (UE) envoyé spécial
Le Parlement européen a décidé de sévir contre ses «sauvageons», selon l'expression ironique de Jacques Toubon (France, PPE-DE). Depuis l'arrivée des europhobes britanniques de l'UKIP et de nombreux élus eurosceptiques provenant des nouveaux Etats membres d'Europe centrale et orientale, les manifestations intempestives et les provocations se sont multipliées dans et hors de l'hémicycle, et les insultes ont tendance à voler de plus en plus bas. Les eurodéputés ont donc décidé de réagir et vont voter ce jeudi une réforme de leur règlement intérieur qui permettra de punir les trublions, y compris en les frappant au portefeuille...
«Actuellement, notre règlement intérieur ne prévoit qu'une arme atomique : l'expulsion pour cinq jours», explique le Vert Gérard Onesta, vice-président du Parlement, chargé de rédiger le nouveau texte. «Autrement dit, on ne fait jamais rien. Et si l'incident a lieu en dehors de la plénière, on ne peut rien faire.» Ainsi un membre grec de la Commission des affaires étrangères a pu librement insulter, en pleine audition, l'ambassadeur de Macédoine parce que «la Macédoine n'existe pas». Ou encore, la Ligue des familles polonaises a pu organiser une «exposition» dans les couloirs du Parlement associant l'avortement à la politique d'extermination raciale des nazis. Bien sûr, la manifestation a dégénéré...
«Désormais, on aura tout une gamme de sanctions pour les députés qui dérapent», souligne Onesta. Cela va du simple «blâme» au