Hébron envoyé spécial
La fête est finie. Dans une proclamation ronflante aux accents solennels, Ehud Olmert, Premier ministre israélien par intérim, a sifflé hier l'arrêt du monôme des jeunes juifs de la droite radicale qui, durant quatre jours, ont transformé en arène le vieux centre ville de Hébron, en Cisjordanie. Venues de tout le pays, plusieurs centaines de lycéens ont séché les cours pour répondre à l'appel des colons de la petite enclave Avraham Avinou, en bordure du tombeau des Patriarches, afin de s'opposer à l'ordre d'expulsion des résidents illégaux qui occupent des boutiques du marché arabe.
Stratégie. Rodéos avec la police, jets de pierres sur des soldats et des résidents palestiniens des alentours, les gamins, très remontés, s'en sont donné à coeur joie. Et le grand public israélien a découvert avec une certaine stupeur la nouvelle stratégie de cette «jeunesse des collines», une frange extrême du mouvement national religieux vivant souvent dans des implantations sauvages de Cisjordanie, qui n'hésite plus à imiter la révolte palestinienne des pierres.
«Les Arabes ont obtenu beaucoup avec cette méthode, ne craint pas d'affirmer Noam Arnon, maire de la communauté juive de Hébron ; en évacuant Gaza, le gouvernement d'Israël a démontré que la violence et la terreur paient. Nous ne souhaitons pas cette violence, mais la politique d'expulsion des juifs, prônée par Ehud Olmert pour s'attirer les faveurs de la gauche et de l'Europe, n'est pas différente de celle du gouver