Washington de notre correspondant
L'ultimatum lancé par les ravisseurs de Jill Carroll, la jeune journaliste américaine enlevée le 7 janvier à Bagdad, expire ce soir. Mardi, les preneurs d'otage ont menacé de la tuer si les Américains ne relâchaient pas toutes les femmes qu'ils détenaient prisonnières en Irak. Agée de 28 ans, parlant un peu l'arabe, Jill Carroll est une journaliste pigiste, passionnée par le Moyen-Orient. Elle a choisi de s'installer à Bagdad à l'automne 2002 et a travaillé pour plusieurs journaux. Son principal employeur est aujourd'hui le Christian Science Monitor, un quotidien américain très respecté, basé à Boston. Elle a été kidnappée le 7 janvier dans un quartier dangereux de l'ouest de Bagdad, alors qu'elle devait rencontrer un dirigeant politique sunnite, Adnane al-Doulaïmi. Le corps de son interprète, Allan Enwiyah, tué par balles, a été retrouvé sur les lieux de l'enlèvement.
Pour lancer leur ultimatum, les ravisseurs, se présentant comme «la Brigade de la revanche», ont adressé un message à la télévision qatarie Al-Jezira, accompagné d'une bande vidéo. On y voit le visage, très pâle, de Jill Carroll, sans ses lunettes. Elle parle, mais la bande-son est muette.
Mobilisation internationale. Les Américains affirment détenir huit prisonnières irakiennes. Mercredi, le ministère irakien de la Justice a annoncé qu'il s'apprêtait à en relâcher six, tout en précisant que cela n'avait rien à voir avec les exigences des ravisseurs de Jill Carroll. «On peut supp