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Libération

L'Europarlement s'accroche au traité constitutionnel

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publié le 20 janvier 2006 à 20h06

Strasbourg (UE) envoyé spécial

Le Parlement européen refuse d'enterrer le traité constitutionnel. Pour les eurodéputés, ce texte est encore l'avenir de l'Union et ils l'ont affirmé hier haut et fort, au risque de crisper les citoyens français et néerlandais qui l'ont rejeté par référendum les 29 mai et 1er juin derniers. Par 385 voix contre 125 et 51 abstentions, ils estiment, dans un rapport organisant le débat qui doit avoir lieu durant la pause décrétée par les Vingt-Cinq en juin 2005, que «le maintien du texte actuel constituerait un résultat positif de [cette] période de réflexion». Mieux, ils préconisent que la Constitution entre en vigueur «en 2009». Autrement dit, le Parlement est prêt à un grand débat européen... à condition qu'au finale il ne change rien !

Révision complète. Tous les amendements proposant de renégocier ce texte ont été massivement rejetés. Ainsi, celui suggérant une «amélioration» de la Constitution a été rejeté par 416 voix contre 147. Même sort pour celui, plus radical, qui proposait qu'en cas de «révision complète du texte» un «mandat constituant soit défini». Tous les efforts des deux rapporteurs, le libéral-démocrate britannique Andrew Duff et le vert autrichien Johannes Voggenhuber, pour convaincre leurs pairs que l'Union devait se lancer dès à présent dans un processus de renégociation sont restés vains. Voggenhuber persiste cependant à penser qu'«on ne peut pas rassurer les Français sans modifier le texte» et que les Etats membres en prendron