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Libération

Mobilisation pour la journaliste Jill Carroll

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Les appels se multiplient pour la libération de l'Américaine enlevée le 7 janvier à Bagdad.
publié le 21 janvier 2006 à 20h07

Tout faire pour être entendu jusqu'en Irak. Le grand mufti de la mosquée de Paris, Djelloul Bouzidi, s'exprime en arabe, devant les caméras de télévision, juste avant la prière du vendredi : «Nous demandons, au nom de la paix, de Dieu, du Dieu de la paix et de la grâce, la libération et le retour de la journaliste américaine.» Un groupe inconnu, les «Brigades de la vengeance», avait menacé de tuer Jill Carroll, enlevée à Bagdad le 7 janvier, si les forces américaines ne relâchaient pas d'ici à vendredi les femmes qu'elles détiennent en Irak. Alors, à l'approche de la fin de l'ultimatum, les appels se multiplient, partout.

Soutiens. A la mosquée de Paris, d'abord. «Il est proprement insupportable que des vies innocentes soient menacées [...] sachant que les preneurs d'otages pourraient se revendiquer de l'islam, nous disons d'avance : non, l'islam n'est pas preneur d'otages», s'écrie le recteur et président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur. A ses côtés, se tiennent des anciens otages, les journalistes Florence Aubenas, détenue en Irak pendant cent cinquante-sept jours, Roger Auque, prisonnier du Hezbollah au Liban pendant près d'un an en 1987, Jean-Jacques Le Garrec, cameraman, et Roland Madura, preneur de son, kidnappés à Jolo aux Philippines, et Ivan Cereix, cameraman enlevé pendant trois jours en Irak en 2004. Jill Carroll, 28 ans, pigiste pour le très réputé quotidien américain Christian Science Monitor, est «journaliste, elle n'est que cela», a marte