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Libération

Coup de froid entre Moscou et Tbilissi

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La Géorgie grelotte et tourne au ralenti, alors que le gaz russe arrive au compte-gouttes.
publié le 24 janvier 2006 à 20h08

Tbilissi correspondance

Ecoles fermées, administrations en panne et entreprises au ralenti... Lundi soir, en dépit des promesses du gouvernement d'acheminer du gaz depuis l'Azerbaïdjan, la majorité des Géorgiens restaient sans gaz et parfois sans électricité, alors qu'un hiver particulièrement rigoureux s'installe sur le pays. La compagnie russe Gazprom a annoncé dimanche que les réparations d'un des deux gazoducs détruits le jour même en Ossétie du Nord par des explosions criminelles prendraient au moins quatre jours, tandis que le rétablissement de la ligne électrique Kavkassioni pourrait, selon Moscou, attendre deux semaines.

Pour pallier la défaillance de ce qui constitue quasiment les seules sources d'énergie de la Géorgie, le Premier ministre, Zourab Noghaidéli, a annoncé, dès hier matin, que le pays recevrait 3 millions de mètres cubes de gaz russe par jour en transit par l'Azerbaïdjan. Mais ce volume ne couvre que la moitié des besoins journaliers du pays et dans la plupart des villes, y compris certains quartiers de Tbilissi, le gaz n'était pas rétabli hier soir.

Bois de chauffage. A Koutaïssi, dans l'ouest, où il neige depuis deux jours et où la température frôle les ­ 10 °C, il n'y a ni électricité ni gaz et le système d'eau est également tombé en panne. Maka Togonadze, qui travaille comme assistante du maire, a été renvoyée chez elle car la mairie n'avait plus les moyens de chauffer le bâtiment, et elle utilise désormais du bois de chauffage. «C'est très dur, car no