Strasbourg de notre correspondant
«Plusieurs centaines» de communistes devaient se rassembler hier devant le Conseil de l'Europe pour manifester leur opposition au rapport sur «les crimes des régimes communistes totalitaires», lors de son passage devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). On ne les a pas vus. A la place, quelques dizaines de «fidèles» des manifestations devant l'institution, sympathisants de la secte chinoise Falun Gong ou défenseurs de la cause tchétchène, venus exprimer leur soutien à l'adoption du rapport, quinze ans après l'effondrement du bloc communiste.
Trois heures. Une cinquantaine d'orateurs ont ainsi débattu du rapport du député suédois de droite Göran Lindblad prônant «l'urgente nécessité d'un débat public sur les crimes du communisme et de leur condamnation au niveau international». Mais le projet de recommandation présenté aux parlementaires au terme de trois heures de discussion n'a pas atteint la majorité requise des deux tiers pour être adopté.
Auparavant, le leader du Parti communiste de la Fédération de Russie, Guennadi Ziouganov, a assuré sa conférence de presse et s'est élevé contre une «tentative inepte d'organiser un procès à grand spectacle de l'idéologie communiste». Dans sa poche, un numéro de la Pravda datant de mai 1945. Devant lui, fièrement dressé sur la table, un drapeau rouge frappé du marteau et de la faucille. A ses côtés, des «camarades» tchèques, grecs et chypriotes. «Les communistes sont forts par leur c