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Libération

A Mexico, le tueur était une catcheuse

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Sur la piste d'un meurtrier de vieilles dames, la police a finalement arrêté une femme.
publié le 28 janvier 2006 à 20h11

Depuis trois ans, la police de Mexico était sur la piste d'un homme, soupçonné d'une série de meurtres de vieilles dames dans la capitale. Le meurtrier était... une femme. Juana Barraza Zampero, 48 ans, qui pratiquait la lutte libre sous le pseudonyme de «la Dame du silence», a été surprise jeudi quasiment en flagrant délit après avoir tué une femme de 82 ans.

Confiance. 1,75 mètre, charpentée, robuste, cette athlète aux manières brusques et à la voix forte vivait, semble-t-il, jusqu'à présent de ses performances sur le ring, de la vente de pop-corn lors des matchs et de l'assassinat de personnes âgées, isolées, à qui elle dérobait leurs économies et les objets qui lui faisaient envie. Sa méthode était infaillible grâce à l'uniforme de travailleur social du gouvernement (veste rouge, pantalon noir) qui endormait la méfiance de ses victimes. Une fois la confiance installée, Juana Barraza promettait d'aider ces femmes à gérer leur pécule, notamment l'aide mensuelle aux personnes âgées instaurée il y a un an par l'ancien maire de Mexico, Andres Manuel Lopez Obrador, candidat à la présidence de la République.

Son objectif atteint, elle éliminait ses «clientes» en les étranglant avec ses mains de lutteuse et ce qui était à sa portée : un fil de téléphone, un bas nylon, un cordon de stéthoscope... C'est cet accessoire qui a servi contre Ana Maria Reyes Alfaro, son ultime victime. Car la chance a tourné. Pour arrondir ses fins de mois, Mme Reyes Alfaro avait sous-loué une partie de s