Tbilissi correspondance
L'annonce officielle, hier, du retour du gaz russe en Géorgie n'a pas amélioré la situation des habitants. Le gaz, ralenti dans les canalisations à cause du froid, ne devait arriver qu'hier soir dans certains quartiers de Tbilissi et n'être rétabli totalement que le 6 ou le 7 février dans le reste du pays, selon le Premier ministre géorgien Zourab Noghaideli, annonçant triomphalement à la télévision la fin du «blocus énergétique» du pays. Le maire de Tbilissi, Guigui Ougoulava, a toutefois averti les habitants des quartiers concernés que la neige et les températures inhabituelles qui se sont abattues sur le pays toute la semaine pourraient avoir causé des microfissures dans le réseau de distribution interne. La situation devrait tout de même s'améliorer avec le rétablissement, en début de semaine, de l'électricité dans la majeure partie du pays.
«Vraiment dur». Mais le chauffage électrique coûte cher et, hier, les habitants de la capitale continuaient à faire la queue pour acheter du gasoil ou du bois. En province, on se prépare à passer encore quelques jours sans gaz, le temps que les canalisations soient remplies. «Bien sûr, on pourra tenir, nous sommes habitués aux coupures, affirme Anna Kikladze, qui s'occupe d'une ONG pour les droits des femmes à Koutaïssi, dans l'ouest du pays. Mais une semaine, c'est déjà beaucoup. Le week-end prochain, cela sera vraiment dur.»
L'hiver qui s'est abattu depuis dix jours est l'un des plus rigoureux qu'ait connus la