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Libération

George W. Bush condamné à l'optimisme

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publié le 1er février 2006 à 20h13

Washington de notre correspondant

Le cinquième discours sur l'état de l'Union du président Bush, qu'il devait prononcer hier soir (1) devant les deux Chambres du Congrès réunies, promettait d'être avant tout une opération de limitation des dégâts. Le Président, pour qui tout va de travers depuis un an, avait l'ambition de doper ses propos à l'optimisme, réaffirmant le «leadership» américain sur les affaires du monde et insistant sur quelques sujets populaires comme la santé, l'énergie ou l'éducation. Mais les observateurs américains doutaient hier des chances de voir Bush rebondir, tant sa cote de popularité est embourbée.

Ambition. Il y a un an, George W. Bush, fraîchement réélu, lançait son second mandat en fanfare. Dans un discours sur l'état de l'Union plein d'énergie, il affichait l'ambition de mettre fin à la tyrannie dans le monde, en commençant par le Moyen-Orient, et à assurer l'avenir des enfants en privatisant le régime des retraites. Un an plus tard, la réforme des retraites est dans l'ornière ; l'ouragan Katrina ­ et le fiasco qui l'a suivi ­ a fait voler en éclats l'image de décideur dont jouissait le Président ; la violence en Irak n'a pas faibli ; la démocratisation du Moyen-Orient n'a pas formidablement commencé : le Hamas, inscrit sur les listes des mouvements terroristes, a gagné les élections palestiniennes et des partis chiites religieux ont remporté celles d'Irak. Sans parler des scandales qui s'enchaînent, comme en témoigne la multiplication des néologis