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Libération

Nucléaire iranien: l'ONU tergiverse

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Le dossier doit être transmis au Conseil de sécurité, qui ne devrait rien décider avant le mois de mars.
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publié le 1er février 2006 à 20h13

Dans le bras de fer qui l'oppose à la communauté internationale sur le dossier nucléaire, l'Iran vient de connaître un sérieux revers. Dans la nuit de lundi à mardi, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, réunis à Londres, se sont mis d'accord pour «transmettre» l'affaire à ce même conseil de sécurité. Celui-ci ne devrait, toutefois, pas «décider de l'action à entreprendre» avant le mois de mars. Le Conseil de sécurité n'est donc toujours pas officiellement saisi.

Sanctions. Si l'Iran poursuivait dans sa volonté de développer son programme nucléaire militaire, en violation du traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire, le Conseil de sécurité pourrait décider de sanctions. On en est encore loin. Les cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine) sont des puissances nucléaires et disposent d'un droit de veto sur les décisions de ce Conseil. Malgré leur communiqué commun, leurs approches de la crise iranienne restent divergentes. Certes, les Cinq expriment «leurs graves préoccupations» et appellent l'Iran «à rétablir intégralement la suspension des activités liées à l'enrichissement, y compris les recherches et le développement, sous le contrôle de l'AIEA», l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Mais la Russie a aussitôt minimisé la portée du texte commun. Selon un porte-parole de Moscou, le Conseil de sécurité sera «simplement informé» des résultats de la session extraordinaire de l'AIEA, q