Dans la crise du nucléaire, les nouveaux dirigeants iraniens ont le mérite de ne pas varier. Depuis l'élection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, ils ont adopté une attitude de défi vis-à-vis de la communauté internationale. Hier encore, alors que le recours au Conseil de sécurité de l'ONU semble désormais inévitable, ils ont menacé de reprendre «toutes les activités nucléaires suspendues, sans aucune restriction». Simultanément, Ahmadinejad clamait qu'«à aucune condition» le peuple iranien ne renoncerait à la technologie nucléaire.
Consensus.
Les atermoiements des Occidentaux paraissent d'autant plus pathétiques. La réunion extraordinaire de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui s'est ouverte hier à Vienne, a préféré ne rien décider et reporter à aujourd'hui le vote décisif sur le passage au Conseil de sécurité. Les Occidentaux sont pourtant pratiquement assurés d'emporter la majorité des 35 pays de l'exécutif de l'agence. Russes et Chinois, partisans d'une ligne arrangeante avec Téhéran, ont finalement donné leur accord, à condition que rien ne soit décidé dans l'immédiat au Conseil et qu'aucune sanction ne soit envisagée... Mais les Occidentaux rêvent d'un consensus.
Or comme lors du précédent débat, le Venezuela d'Hugo Chávez fait de la résistance. Fin septembre, il avait été le seul à voter contre la résolution autorisant l'AIEA, en cas de nouvelles violations de l'Iran, à recourir au Conseil de sécurité. Il pourrait tenter d'entraîner d'autres