Tokyo de notre correspondant
Lundi, la ville d'Osaka, capitale de la riche région du Kansai, a utilisé les grands moyens pour «nettoyer» deux de ses plus grands parcs, ceux d'Utsubo et d'Osakajo. Il y traînait non pas des détritus mais vingt-deux sans-abri, évaporés des registres sociaux. A en croire la municipalité, ces SDF faisaient tache alors qu'Osaka s'apprête à organiser dans ces parcs des «événements majeurs». Dont un, au moins, exigeait une lutte sans merci contre les mauvaises odeurs : la Convention mondiale de la rose, qui doit se tenir du 11 au 17 mai dans le parc d'Utsubo.
Récalcitrants. C'est à ce titre que le gouverneur d'Osaka, le Dr Junichi Seki, figure du monde médical nippon, et son conseil chargé des questions sociales ont choisi la manière forte pour libérer les deux espaces verts. Leur patience était à bout. Depuis octobre, la municipalité exigeait des vingt-deux récalcitrants qu'ils plient leurs tentes et rejoignent avant le 24 janvier, jour de l'ultimatum les centres pour sans-abri de la ville, nombreux dans les quartiers défavorisés d'Osaka. Tels qu'Airin, cité dite de l'amour et de la pitié.
Les vingt-deux rebelles refusant de partir, la ville a sonné la charge. Elle a fait appel à une véritable armée pour «déloger» les miséreux. Lundi, pas moins de 300 agents municipaux, 350 gardes de sécurité et 350 policiers se sont donné la main pour bouter les vingt-deux sans-abri hors des parcs. Mais sans prendre de gants.
Bataille rangée. Car après avoir rédui