New York de notre correspondant
La reprise par l'Iran de ses activités d'enrichissement d'uranium a fini par vaincre les réticences de la Chine et de la Russie. Pour persuader la République islamique d'y renoncer et éviter qu'elle se dote de l'arme atomique, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) a voté, samedi à Vienne, une résolution renvoyant le dossier au Conseil de sécurité de l'ONU, prélude à de possibles sanctions. La résolution informe le Conseil de sécurité des «mesures demandées à l'Iran», notamment celle consistant à «rétablir une suspension entière et soutenue de toutes activités liées à l'enrichissement et au retraitement».
Longues tractations. Le conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté la résolution par 27 voix contre 3 (Cuba, Syrie, Venezuela) et 5 abstentions (Algérie, Biélorussie, Indonésie, Libye et Afrique du Sud). Le texte est le fruit de longues tractations, les Etats-Unis poussant pour une action rapide, la Russie et la Chine souhaitant un délai supplémentaire. Il prévoit ainsi qu'aucune action ne pourra être prise par le Conseil de sécurité avant un mois. De source diplomatique française, on indique qu'il est essentiel de conserver le soutien de la Chine et de la Russie. Si l'Iran ne satisfait pas à ses obligations d'ici à début mars, l'action du Conseil visera à renforcer l'autorité de l'AIEA. Cette action devra être «progressive et réversible» si l'Iran remplit ses obligations.
Pour l'heure, ce pays n'en prend pas le chemin. Le présiden