New York de notre correspondant
Le lundi 29 août George Bush pense que La Nouvelle-Orléans a «évité le pire». Officiellement, la Maison Blanche n'est pas au courant que les digues du lac Pontchartrain ont sauté en plusieurs points dès le lundi matin, entraînant l'inondation de 80 % de la ville. Elle ne l'apprend que le lendemain. Or la Fema, l'agence chargée des situations d'urgence, l'avait prévenue dès le lundi. C'est ce qu'a affirmé vendredi Michael Brown, l'ancien patron de l'agence, devant la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements de l'administration dans la gestion de la catastrophe. 1 200 personnes sont mortes à cause du cyclone.
«Brownie, tu as fait un sacré boulot.» Le 2 septembre, en félicitant ainsi le patron de la Fema, son ami Michael Brown, George Bush montrait qu'il n'avait toujours pas pris la mesure de la situation. La commission d'enquête parlementaire sur la catastrophe a mis en évidence de nombreux dysfonctionnements de la part de la Fema, mais aussi du département de la sécurité nationale, dans la prise de conscience de la catastrophe et la mise en place des actions de sauvetage et d'évacuation de la population. Mais là encore Michael Brown se retourne contre George Bush. Il mentionne une visioconférence avec la Maison Blanche l'après-midi du 28 août, alertant sur l'ampleur des possibles dommages, et se souvient que Bush y avait participé.
«Idioties». Discrédité par l'action de la Fema, Michael Brown avait été poussé