Jérusalem intérim
L'alerte fut grave. Mais Ariel Sharon, dans le coma depuis quarante jours, s'en est à nouveau sorti après un septième passage entre les mains des chirurgiens de l'hôpital Hadassah de Jérusalem. Quatre heures d'intervention samedi pour retirer cinquante centimètres de son gros intestin, après des complications sanguines. «Sans l'opération, [il] serait mort», a déclaré hier l'un de ses conseillers. Au lendemain de l'incident, l'état du Premier ministre israélien était à nouveau «critique mais stable», et sa vie n'était plus en danger immédiat. Politiquement, la condition de Sharon n'a plus tellement de conséquences : la transition est définitivement assurée par Ehud Olmert, tant à la tête du gouvernement qu'à la direction du parti centriste Kadima, toujours largement favori des sondages pour les législatives du 28 mars.
La détérioration de la santé de Sharon a pris tout le monde de court. Samedi matin, il est emmené d'urgence sur la table d'opération après un scanner abdominal : le sang circule mal dans son appareil digestif, ce qui entraîne des dégâts importants. «Sa vie est menacée, il n'a jamais été aussi mal», déclarent les porte-parole de l'hôpital pendant que ses proches ses deux fils en tête se ruent à Hadassah, comme les équipes de télévisions. Pourtant, peu de temps avant la fin de l'intervention, de proches collaborateurs font savoir que la situation n'est pas si grave qu'on l'avait cru au départ. Selon le professeur Mor-Yossef, cette complication