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Libération

D'Abou Ghraib à Guantanamo, nouvelles charges contre Bush

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publié le 16 février 2006 à 20h21

New York de notre correspondant

L'administration Bush espérait sans doute en avoir fini avec Abou Ghraib et qu'on s'habituerait à Guantanamo. Ces deux points du globe qui concentrent les violations des droits de l'homme américaines viennent de faire l'objet de nouvelles révélations. Hier, une chaîne de télévision australienne a diffusé de nouvelles photos en provenance de la prison d'Abou Ghraib, en Irak. Dans le même temps, un rapport de l'ONU sur les traitements infligés aux prisonniers de Guantanamo, sur la base américaine de Cuba, dénonce des cas de tortures.

Incapacité. Les images présentées par la chaîne SBS montrent des prisonniers souvent nus et encagoulés dans des positions humiliantes évoquant des actes sexuels. La chaîne précise que les photos ont été prises au même moment que celles déjà diffusées en 2004. Une vidéo montre des hommes apparemment forcés de se masturber devant les soldats et leur caméra. «Ce qui est important, ce n'est pas tant ce que ces images nous apprennent de nouveau sur ce qui s'est passé à Abou Ghraib, estime Jamie Fellner, responsable de Human Rights Watch (HRW). C'est qu'elles viennent nous rappeler l'incapacité du gouvernement à établir les responsabilités de ceux qui, au plus haut niveau, ont décidé et encouragé ces pratiques.»

Au cours de son reportage diffusé par SBS, la journaliste Olivia Rousset cite une enquête interne de l'armée américaine. Selon cette enquête, l'un des hommes photographiés serait un ancien général irakien ayant résis