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Libération

Israël frappe l'Autorité palestinienne au portefeuille

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publié le 20 février 2006 à 20h23

Jérusalem intérim

Le face-à-face a commencé. Alors que le Hamas s'empare officiellement des rênes du pouvoir, Israël tente de lui lier les mains. Hier, les islamistes ont confirmé le choix d'Ismaïl Haniyeh, leur tête de liste aux législatives, comme Premier ministre. Pour Ehoud Olmert, c'est le signal que «l'Autorité palestinienne est devenue de facto une Autorité terroriste». Comme prévu, le Premier ministre par intérim a fait adopter une série de sanctions économiques destinées à étouffer la nouvelle administration Hamas. Israël cesse immédiatement le transfert mensuel de 50 millions de dollars aux Palestiniens, une somme qui correspond aux taxes et droits de douane perçus par l'Etat hébreu au nom de l'Autorité. Premières victimes, les quelque 150 000 employés de l'Autorité, dont les salaires dépendent en grande partie de cet argent. Ces fonctionnaires font vivre environ un million de personnes, soit un tiers de la population des territoires occupés. Il n'a finalement pas été question d'interdire aux Palestiniens d'aller travailler en Israël. Leur tâche sera toutefois plus compliquée avec un renforcement des contrôles, déjà sévères, aux points de passage.

Aide humanitaire. Plutôt que ce type de sanctions radicales, envisagées la semaine dernière, Israël a fait le choix de resserrer progressivement l'étau. Il s'agit pour l'Etat hébreu de ne pas s'aliéner la communauté internationale en appauvrissant encore un peu plus une population palestinienne déjà misérable. Israël va, en