Jérusalem envoyé spécial
Le Fatah revient sur sa politique de la chaise vide. Fin janvier, après sa défaite électorale cinglante, le mouvement nationaliste palestinien avait refusé de rejoindre un gouvernement dirigé par son adversaire, le Hamas. Hier, machine arrière : le chef de son groupe parlementaire, Azzam al-Ahmed, a donné un «accord de principe» à l'entrée du Fatah dans le futur cabinet. «Nous souhaitons trouver un terrain d'entente», a-t-il affirmé à l'issue d'une rencontre avec une délégation du Hamas conduite par Mahmoud Zahar, à Gaza.
Les négociations entre les deux formations doivent se poursuivre. Ismaïl Haniyeh, qui a été nommé formellement Premier ministre mardi par le président de l'Autorité, Mahmoud Abbas, dispose de cinq semaines pour former sa coalition, qu'il souhaite la plus large possible. Un ralliement du Fatah renforcerait son assise au moment où la communauté internationale le menace d'un boycott financier et politique. «Tous les partis, y compris les frères du Fatah, ont l'intention de participer au gouvernement», s'est félicité hier, un peu vite, Mahmoud Zahar.
Avant de donner son accord définitif, Azzam al-Ahmed veut s'entendre avec le Hamas sur un «programme commun». Le Fatah pourrait demander que le prochain gouvernement respecte les accords d'Oslo et le principe d'une paix négociée. Une exigence déjà posée par Abbas dans la lettre qu'il a remise mardi à Haniyeh. Autant de conditions inacceptables pour le Hamas, qui appelle à la destruction d'Isra