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Libération

Ingrid Betancourt, quatre ans de solitude

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La Franco-Colombienne entame sa cinquième année de détention par la guérilla colombienne des Farc.
publié le 23 février 2006 à 20h25

Ingrid Betancourt entame aujourd'hui sa cinquième année de détention avec très peu d'espoir d'être libérée prochainement. Cette femme politique franco-colombienne, ex-candidate à la présidentielle en Colombie de son parti écologiste Oxygène, a été enlevée le 23 février 2002, avec son bras droit Clara Rojas, par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), la principale guérilla du pays, qu'elle espère déstabiliser pour installer un régime marxiste. Créées en 1964, les Farc, avec 17 000 hommes en armes, derrière leur leader Manuel Marulanda, dit «Tirofijo» («en plein dans la cible»), 73 ans, sont la plus ancienne guérilla d'Amérique latine.

Zone démilitarisée. Dans l'immédiat, les Farc proposent à l'Etat colombien l'échange de quelques centaines de guérilleros emprisonnés contre 58 otages civils et militaires d'importance, telle Ingrid Betancourt. Mi-décembre, sur proposition d'intermédiaires diplomatiques français, suisses et espagnols, le président colombien Alvaro Uribe avait accepté une des conditions principales des Farc pour négocier cet «accord humanitaire» : la création d'une zone «démilitarisée», sous contrôle d'observateurs internationaux, le temps des négociations, dans le sud-ouest du pays. Les Farc ont finalement refusé, le 2 janvier, estimant, selon un communiqué, que «sous le gouvernement d'Uribe il n'y aura aucune possibilité de parvenir à un échange, car il a pris la décision de privilégier la guerre».

Alvaro Uribe, 53 ans, un indépendant issu du trad