Jérusalem envoyé spécial
Comment éviter aux territoires palestiniens de sombrer dans le chaos sans verser de l'argent à un gouvernement dominé par le Hamas ? Tel est le dilemme dans lequel se débat la communauté internationale depuis la défaite du Fatah aux législatives. Hier la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a annoncé le déblocage d'une aide d'urgence de 120 millions d'euros. Une somme qui, sur le papier, ne transitera pas par un futur pouvoir islamiste.
Acrobaties. Une première tranche de 40 millions d'euros servira à régler directement aux Israéliens l'électricité qu'ils fournissent aux municipalités de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Soixante-quatre autres millions seront distribués via l'UNRWA, l'organe des Nations unies qui gère les camps de réfugiés palestiniens. Enfin, 17,5 millions tirés d'un fonds de la Banque mondiale iront dans les caisses de l'Autorité pour payer les salaires, mais devront être dépensés avant l'arrivée du Hamas aux affaires. Autant d'acrobaties destinées à permettre au principal bailleur de fonds des Palestiniens de maintenir son aide, en tout ou partie, sans trop déroger à ses principes depuis la victoire du Hamas . Il y a urgence. L'Autorité palestinienne sera en état de faillite d'ici deux semaines, a prévenu James Wolfensohn, l'émissaire du Quartet (Etats-Unis, UE, ONU, Russie).
A Bruxelles, différentes formules sont à l'étude. «Ce qui relève clairement du soutien à un gouvernement, c'est de payer