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Libération

En cent jours, Angela Merkel a réussi son opération séduction

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En transformant son image, la chancelière a convaincu les Allemands.
publié le 1er mars 2006 à 20h29

Berlin de notre correspondante

La popularité d'Angela Merkel ne se dément pas. Applaudie sur la scène internationale (Libération du 23 janvier), la chancelière chrétienne-démocrate, qui fête aujourd'hui son 100e jour à la tête du gouvernement de «grande coalition» (CDU/CSU-SPD), a réussi à séduire les Allemands. Donnée largement favorite dans les sondages, elle n'avait pourtant gagné les élections que d'une trop courte tête pour disposer d'une majorité. Or, maintenant, sept Allemands sur dix se disent très contents de son travail, selon un sondage publié la semaine dernière.

Ereintés. Si la grande coalition profite à la nouvelle chancelière, elle est en revanche meurtrière pour ses alliés sociaux-démocrates. A l'exception du chef de la diplomatie, Frank-Walter Steinmeier, ex-bras droit de Schröder (qui tente de faire libérer deux ingénieurs allemands pris en otage en Irak), tous les ministres sociaux-démocrates se font éreinter. Ainsi, les Allemands se montrent-ils très sévères avec le ministre du Travail et numéro 2 du gouvernement, Franz Müntefering, qui a eu le malheur de proposer la retraite à 67 ans. Mais aussi avec Matthias Platzeck, le nouveau président du SPD ­ un Ossi comme «Angie» ­, censé donner un nouveau souffle au parti, qui se retrouve très loin derrière Angela Merkel. Comment expliquer cette «merkelmania» ?

D'abord, Angela Merkel a bénéficié de la prime à la nouvelle arrivante. Une femme, protestante, qui a grandi dans l'Allemagne communiste, et rêve de servir l