Islamabad de notre correspondante
C'est dans un avion tous feux éteints que George W. Bush a atterri vendredi soir sur la base militaire de Chaklala, près d'Islamabad, avant de rejoindre par hélicoptère l'ambassade américaine au sein de l'enclave diplomatique, sous haute sécurité. Après son séjour en Inde et une visite-surprise en Afghanistan, mercredi, le président américain terminait ainsi sa tournée asiatique par une rencontre avec le président-général Musharraf. Mais ce fut une visite teintée d'amertume pour le Pakistan, après que Bush eut signé en Inde, son ennemi juré, un accord de coopération en matière de nucléaire civil. Accord qui place de facto New Delhi comme allié stratégique des Américains dans la région et lui offre une reconnaissance dans la cour des puissances nucléaires.
Prolifération. L'ambassadeur américain auprès de l'ONU, John Bolton, a déclaré mercredi que l'Inde et le Pakistan ont obtenu leurs armes nucléaires de manière légitime, puisque aucun des deux pays n'a signé le traité de non-prolifération. Mais Islamabad ne peut même pas rêver d'obtenir un accord similaire à celui conclu à New Delhi. «L'Inde et le Pakistan sont deux pays différents, avec des besoins différents et des histoires différentes», a rétorqué Bush. Le Pakistan est accusé de prolifération nucléaire depuis que le Dr Khan, père de la bombe pakistanaise, a vendu ses secrets de fabrication à d'autres pays.
Guerre meurtrière. Bush a, en revanche, clairement expliqué qu'une partie de sa missi