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Libération

Une première présidentielle pour «Chirac d'Arabie»

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publié le 6 mars 2006 à 20h32

Riyad envoyé spécial

Et au quatrième voyage ­ après 1996, 2001 et août dernier, pour l'enterrement du roi Fahd ­, il a été sacré «Chirac d'Arabie». Jacques Chirac aime l'Arabie Saoudite, qui le lui rend bien. En prononçant, hier, un discours dans l'enceinte du Conseil consultatif nommé par le roi et préfigurant une esquisse de Parlement, le président français a eu droit à un honneur qui n'avait, jusque-là, été accordé à aucun chef d'Etat en exercice.

Réunis dans un hémicycle tout de dorures et de marbre, les 150 hommes du Majlis al-Choura étaient au grand complet pour écouter le président français. Au lendemain des menaces du numéro 2 d'Al-Qaeda, Ayman al-Zawahri, contre l'Occident et notamment la France (lire aussi page 10), Jacques Chirac a appelé les deux pays à «unir leurs efforts pour faire échec à ceux qui, en attisant le feu des fanatismes, provoquent un triste "choc des ignorances"». Il a assuré les dirigeants saoudiens de sa «solidarité» dans leur lutte contre Al-Qaeda, responsable d'une vague de violences sans précédent dans le royaume depuis mai 2003. Il a rendu hommage au «rôle modérateur» joué par Riyad, bien que le royaume ait été particulièrement actif contre le Danemark au début de l'affaire des caricatures, en rappelant son ambassadeur.

Relations tendues. «Nous devons respecter la diversité des peuples, des croyances, des cultures, et nous attacher aux valeurs de tolérance», a conclu Jacques Chirac après avoir passé en revue les crises agitant une région en sur