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Libération

Nucléaire iranien : l'AIEA croit encore à un accord

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La Russie rouvre la négociation. Washington veut saisir le Conseil de sécurité.
publié le 7 mars 2006 à 20h33

Un accord est-il encore envisageable entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Iran pour éviter un recours devant le Conseil de sécurité de l'ONU ? Oui, selon Mohammed el-Baradei, le directeur de l'Agence, qui a estimé hier qu'un accord rapide, c'est-à-dire «d'ici huit jours», était même possible sur le problème du programme iranien de recherches sur l'enrichissement d'uranium. «Le point de friction reste la question des centrifugeuses pour la recherche et le développement [...] et j'espère vivement que d'ici à huit jours, on pourra arriver à un accord», a-t-il déclaré à la presse. El-Baradei a indiqué qu'il fondait ses espoirs sur les initiatives diplomatiques mises en oeuvre, notamment par la Russie et l'Union européenne.

Cette annonce a d'autant plus surpris que les négociations entre Téhéran et l'UE, représentée par l'UE-3 (Paris, Berlin, Londres), avaient échoué vendredi sur cette question. De même que les discussions parallèles entre l'Iran et la Russie, les deux pays n'ayant pu s'entendre sur un compromis russe prévoyant l'enrichissement d'uranium iranien uniquement sur le territoire russe.

Compromis. En effet, le régime islamique veut à tout prix préserver son programme de recherches d'enrichissement à petite échelle sur son sol, ce que lui refusent les pays occidentaux. Ils craignent que de tels travaux lui permettent à terme d'obtenir la charge fissile d'une arme nucléaire. Aussi, Téhéran a-t-il proposé un nouveau compromis. Il s'engagerait à pr