Menu
Libération

Suicide de l'ultranationaliste serbe Milan Babic

Article réservé aux abonnés
Condamné par le TPIY, l'ex-chef des Serbes de Croatie a été retrouvé mort dans sa cellule.
publié le 7 mars 2006 à 20h33

(avec AFP, Reuters)

C'est le deuxième suicide dans la prison de Scheveningen, un gros bâtiment de brique rouge de la banlieue de La Haye, où sont détenus, dans des conditions modèles, une cinquantaine d'accusés du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) en attente d'être jugés pour crime de guerre, crimes contre l'humanité ou génocide. L'ancien leader des extrémistes serbes de Croatie, Milan Babic, 50 ans, a été retrouvé mort dans sa cellule dimanche en fin d'après-midi. Il se serait pendu. «Les autorités néerlandaises ont immédiatement été prévenues et ont confirmé le suicide comme cause du décès», a déclaré le TPIY, qui a ouvert sa propre enquête. Mais, à la différence du suicide en juin 1998 de Slavko Dokmanovic, lui aussi serbe de Croatie, cette mort suscite un certain nombre d'interrogations.

Dentiste. Condamné à treize ans de détention pour crimes de guerre, peine réduite de deux ans en appel, ce dentiste rondouillard fut l'un des principaux artisans de l'ultranationalisme serbe dont la révolte fut soutenue par Belgrade en 1991 au moment de l'indépendance croate. Il s'était rendu de lui-même à la justice internationale en novembre 2003, reconnaissant ses responsabilités pour les exactions commises à l'égard des populations non serbes victimes d'un nettoyage ethnique systématique. Il était devenu l'un des principaux témoins à charge.

Hier, il aurait dû continuer à déposer contre Milan Martic, son alter ego à la tête de l'autoproclamée «République serbe de