Le dossier du nucléaire iranien sera sur la table du Conseil de sécurité de l'ONU dans les tout prochains jours. Prenant acte de son échec à convaincre Téhéran d'interrompre ses activités d'enrichissement d'uranium, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, a transmis, hier, la patate chaude aux Nations unies à New York. L'ONU devra notamment évoquer la possibilité de prendre des sanctions contre Téhéran.
Recherche. L'Union européenne, qui a tenté un temps une médiation avec l'Iran, appuie la fermeté américaine. Membre permanent du Conseil de sécurité, la Russie a indiqué, hier, qu'il n'y avait pas de solution militaire à la crise. Hier, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a émis des doutes sur l'efficacité d'éventuelles sanctions contre Téhéran. Moscou avait récemment proposé à l'Iran d'enrichir son uranium sur le sol russe, à condition qu'il suspende toute opération d'enrichissement sur son propre territoire. Mais la République islamique a refusé, arguant de son «droit» à mener des activités d'enrichissement dans un but de recherche.
Si l'on en croit l'ambassadeur américain au sein de l'AIEA, celles-ci auraient déjà atteint un stade avancé. Gregory Schulte a affirmé, hier à Vienne, que l'Iran avait théoriquement assez de gaz d'uranium pour fabriquer, après enrichissement, dix bombes nucléaires. Mardi, le vice-président américain, Dick Cheney, avait averti que l'Iran s'exposait à des «conséquences sérieuses» s'il refusait de se co