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Libération

Israël en rase campagne

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publié le 11 mars 2006 à 20h36

Jérusalem de notre correspondant

Ehud Olmert se livre. «D'ici quatre ans, je crois qu'Israël se sera séparé de la vaste majorité de la population palestinienne en se dotant de nouvelles frontières permanentes», a-t-il réaffirmé dans un entretien au quotidien Haaretz publié vendredi. Et le Premier ministre intérimaire de lever un coin du voile sur ses projets de désengagement partiel de la Cisjordanie en cas de victoire aux élections générales du 28 mars. La veille, déjà, il avait confié au Jérusalem Post sa volonté de poursuivre le retrait unilatéral des colonies isolées en territoires occupés et d'annexer les grands blocs de colonies. Il promet également de relier l'immense implantation de Maalé Adoumim à la partie juive de Jérusalem en bâtissant 3 500 logements supplémentaires.

Ces indiscrétions pesées, que le contexte oblige à prendre avec prudence, pourraient ranimer le débat politique. Car publicitaires et communicants ont beau s'échiner, la campagne électorale israélienne peine à décoller. A trois semaines d'un scrutin législatif capital, les militants boudent les grands carrefours qui sont d'ordinaire l'arène des joutes citoyennes du pays. Pas de calicots suspendus aux feux rouges ni de distributions de tracts. Les affiches se font rares, les tribuns manquent de verve et l'atmosphère s'en ressent, assombrie par l'absence d'Ariel Sharon.

En vadrouille. Le Premier ministre voulait ces élections. Kadima, un nouveau parti centriste, fut fondé pour l'occasion, taillé à sa mes