New York de notre correspondant
C'était un peu tard pour lancer une offensive de relations publiques. Jeudi, le jour où les autorités américaines faisaient visiter le port de Newark (New Jersey) à un groupe de journalistes étrangers, la compagnie Dubaï Ports World annonçait son intention d'abandonner toute activité de gestion portuaire aux Etats-Unis. L'autorisation donnée à cette société des Emirats arabes unis pour l'exploitation de six ports américains avait provoqué un clash entre Bush et sa majorité parlementaire. L'annonce du retrait de DP World épargne au Président une crise politique qui s'annonçait sanglante. Selon ABC News, c'est la Maison Blanche qui a demandé à DP World de prendre cette décision. Celui-ci, vendredi, s'est inquiété du «message» ainsi envoyé aux pays arabes alliés.
L'affaire illustre la contestation montante dans les rangs républicains, mais aussi un cafouillage de communication monumental. Le 17 février, lorsque la sénatrice démocrate Hillary Clinton déclare que «la sécurité de nos ports est trop importante pour être placée dans les mains de gouvernements étrangers», Bush ne réagit pas. Occupé ensuite à tester des voitures électriques lors d'un voyage de promotion des énergies vertes, il ne voit pas la polémique monter. A son retour, il menace sa majorité d'un veto et envenime la situation.
Or, les compagnies qui assurent la gestion des terminaux «n'ont pas de prise sur la sécurité, qui est du ressort des douanes et des gardes-côtes», assure Kevin Mc