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Libération

Irak : George W. Bush cherche une sortie de secours

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publié le 16 mars 2006 à 20h38

Washington de notre correspondant

A l'occasion du troisième anniversaire de la guerre en Irak, George W. Bush s'est engagé cette semaine dans une série de discours, dans lesquels il vante les supposés «progrès» réalisés sur le terrain. A priori rien de nouveau, sauf que le Président et son administration semblent désormais préparer l'opinion publique à la sortie d'une aventure qui s'est avérée désastreuse. Dans les discours officiels, il n'est ainsi plus du tout question de «terroristes étrangers» et encore moins de «terroristes d'Al-Qaeda» qui, il y a quelques mois encore, étaient accusés de tirer les ficelles de l'insurrection. La disparition subite de ces ennemis de l'Amérique n'est pas innocente : s'il n'y a plus de terroristes étrangers en Irak, l'une des raisons de poursuivre l'occupation s'effondre.

Pas innocent. Lundi, devant la Fondation pour la défense des démocraties, Bush a dressé le tableau d'un pays au bord du chaos, mais qui n'avait pas encore «choisi» d'y sombrer. Après l'attentat-provocation contre la Mosquée d'or de Samarra, le 22 février, les Irakiens auraient pu opter pour la guerre civile, mais «ils ont fait leur choix. Ils ont regardé dans l'abîme, et ce qu'ils ont vu ne leur a pas plu», s'est félicité Bush. Le mot «choix» n'est pas non plus innocent. C'est une façon de présenter le risque de «guerre civile» comme un problème interne, une dynamique endogène dont la responsabilité relève des seuls Irakiens.

Plan de sortie. Pendant des mois, Bush a répété qu