Menu
Libération
Portrait

Un Sri-Lankais convoite le siège de Kofi Annan

Article réservé aux abonnés
Le successeur du secrétaire général des Nations unies doit être désigné cet automne.
publié le 16 mars 2006 à 20h38
(mis à jour le 16 mars 2006 à 20h38)

Plus mystérieuse qu'un conclave, la désignation du prochain secrétaire général de l'ONU est en route. Après les Africains Kofi Annan et Boutros Boutros-Ghali, l'Asie voudrait que les Nations unies lui reviennent, le 1er janvier prochain, selon la règle non écrite du roulement continental. Trois «Asiatiques» se sont déclarés : le Coréen Ban Ki-moon, actuel ministre des Affaires étrangères, le Thaïlandais Surakiart Sathirathai, vice-Premier ministre, et le Sri-Lankais Jayantha Dhanapala. Ce vétéran de l'ONU, conseiller diplomatique de la présidence de son petit pays, est en visite à Paris pour vendre sa candidature. L'Elysée hier, le Quai d'Orsay demain. Comme membre permanent du Conseil de sécurité, la France représente un passage obligé, et la pratique du français, hésitant mais correct chez le diplomate sri-lankais, est un atout. «Il ne faut pas avoir de membre permanent contre soi», reconnaît, dans une interview à Paris, Dhanapala, qui a derrière lui une longue carrière onusienne, notamment dans le domaine du désarmement. «Utile ! Regardez l'Iran», dit-il.

Depuis des semaines, comme les autres candidats, Dhanapala fait le tour des grands électeurs qui devraient se décider à New York cet automne. Il affirme avoir «deux atouts» : «J'ai une bonne connaissance et compréhension de l'ONU, indispensable en ces temps de réforme, et je viens d'un petit pays, en voie de développement, confronté au terrorisme.» Le Sri Lanka connaît, depuis vingt ans, une quasi-guerre civile menée par