Menu
Libération

L'Iran tend la main aux Etats-Unis

Article réservé aux abonnés
Téhéran propose de dialoguer avec les Américains pour améliorer la situation en Irak.
publié le 17 mars 2006 à 20h39

Officiellement, c'est parce que l'Irak est en plein chaos que Téhéran s'est déclaré prêt hier à discuter avec les Etats-Unis pour essayer d'y améliorer la situation. Une demande qui a surpris la communauté internationale à l'heure où Washington se montre va-t-en-guerre contre le régime islamique (lire ci-dessous), en raison du dossier nucléaire et de ses «ingérences» dans le sud de l'Irak. «Nous acceptons de négocier avec les Américains», a pourtant bel et bien déclaré Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, chargé de tous les problèmes de défense et de sécurité nationales. Une position, validée par le ministère des Affaires étrangères, qui est ainsi devenue la position officielle de l'Iran.

«Direction sage». Téhéran a fait valoir qu'il répondait à la sollicitation de Abdel Aziz Hakim, chef de l'Assemblée suprême de la révolution islamique en Irak (Asrii), le principal parti chiite irakien. La veille, Hakim avait demandé «à la direction sage de la République islamique d'ouvrir un dialogue avec les Etats-Unis et d'examiner les points divergents sur l'Irak». En fait, ce sont les Etats-Unis qui ont proposé cette rencontre, via leur ambassadeur en Irak, Zalmay Khalilzad. Celui-ci aurait même écrit une lettre aux dirigeants iraniens. Une initiative qui a fait l'objet d'un démenti du diplomate mais qui lui a permis de reconnaître qu'il avait autorité pour «discuter» avec les Iraniens des «différends sur l'Irak». Ali Laridjani a indiqué que son pays fer