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Libération

Un coup d'Etat déjoué dans l'indifférence au Tchad

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Des proches du président Idriss Déby projetaient d'abattre son avion.
publié le 18 mars 2006 à 20h40

N'Djamena de notre correspondante

Mardi, le président tchadien a affirmé avoir déjoué un coup d'Etat. Une fois de plus, les principaux accusés sont ses proches parents, des membres de son clan, les Bideyat. Les militaires mis en cause appartiennent tous à l'ex-garde républicaine, sa garde rapprochée censée avoir été dissoute l'année dernière. La plupart avaient déjà été mis en cause dans le putsch avorté du 16 mai 2004.

Tout s'est passé dans une confidentialité totale au cours de la nuit de mardi à mercredi. Les rues sont restées calmes, la plupart des habitants de la capitale ont vaqué à leurs occupations et ne se sont même pas aperçu qu'il se passait quelque chose d'anormal. Seul détail d'importance : les deux réseaux de téléphonie mobile ont été coupés vers minuit.

Escadron blindé. Alors qu'il assistait à un sommet régional, à Bata, en Guinée-Equatoriale, Idriss Déby a été prévenu par ses services de renseignements que des comportements suspects avaient été remarqués au sein de l'escadron blindé. Selon certaines sources, le commandant de régiment Bakhit Ramadane, un parent et homme de confiance du président, aurait requis, sans autorisation, des munitions pour aller sécuriser l'aéroport à l'arrivée du Président, prévue mercredi. D'autres affirment qu'une réunion s'était tenue à l'escadron et que deux soldats auraient trahi leurs frères d'armes.

Toujours est-il que, apprenant cela, Idriss Déby a choisi de regagner précipitamment N'Djamena, en utilisant, non pas l'avion préside