Jérusalem de notre correspondant
Nouveau coup dur pour le Hamas. Pas un seul parti politique palestinien n'a finalement accepté de rejoindre les islamistes dans un gouvernement de coalition. Plusieurs sessions de pourparlers, ces deux dernières semaines, n'ont pas permis de surmonter les profondes divergences qui divisent le mouvement d'inspiration religieuse et les factions laïques. Les nationalistes du Fatah, devenu la principale force d'opposition, n'entendent pas participer à une coalition qui refuse de souscrire aux traités internationaux signés depuis 1993, ce qui inclut les accords de paix d'Oslo et donc une reconnaissance explicite d'Israël. Les élus des petites listes indépendantes ont alors pris prétexte de cette rebuffade pour décliner l'offre d'union des islamistes.
C'est donc un cabinet presque monocolore que le Premier ministre Ismaïl Haniyeh devait présenter, hier soir, à l'approbation de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Le ministère des Affaires étrangères irait ainsi à Mahmoud Zahar, un idéologue représentant le courant le plus traditionaliste des Frères musulmans, quand le poste clé de la Sécurité reviendrait à Saïd Siam, autre figure du Hamas. Le portefeuille des Finances pourrait revenir à Omar Abdel-Razek, un professeur d'économie. Avec un tel cabinet, le Hamas va très vite se retrouver en difficulté avec les principaux bailleurs de fonds de l'Autorité palestinienne. L'Europe et les Etats-Unis se montrent, en effet, très réticents à