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Libération

La révolution reste en rade à Minsk

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L'opposition anti-Loukachenko appelle à une grande manifestation samedi dans la capitale.
publié le 22 mars 2006 à 20h41

Minsk envoyée spéciale

Cinq cents manifestants en journée, quelques milliers le soir, une vingtaine de tentes, quelques bougies : deux jours après la présidentielle truquée, c'est à peu près ce qui restait hier de la démocratie biélorusse. Autour des deux Alexandre, Milinkevitch et Kozouline, les candidats de l'opposition, les démocrates ont réussi à tenir un mini camp de la liberté, dans la nuit de lundi à mardi, sur la place d'Octobre, à Minsk. Pour essayer de faire monter plus de monde à Minsk, les deux leaders de l'opposition ont appelé à une grande manifestation samedi, fête de l'indépendance biélorusse, mais divergeaient hier soir sur la tactique à suivre. «Nous restons !» scandaient les activistes du petit village de tentes. «Si les jeunes restent, je reste avec eux», disait hier soir Milinkevitch tandis que Kozouline appelait à vider la place.

Craignant une intervention de la police, les ambassadeurs de l'Union européenne à Minsk ont fait une visite symbolique au meeting pour «s'assurer que le droit à la liberté d'expression est bien respecté dans ce pays». Dans la nuit de lundi à mardi, des hommes en civil ont arrêté une centaine de manifestants, dont plusieurs collaborateurs de Milinkevitch. Cachés dans un bus banalisé, des agents tout en noir et cagoulés ont sauté sur les envoyés spéciaux de Libération dans la nuit de lundi à mardi, avant de les relâcher en comprenant qu'il s'agissait de journalistes étrangers.

Recettes. «Nous voulons espérer que c'est un début pour