Kaboul correspondance
Abdul Rahman, un Afghan «coupable» de s'être converti au christianisme, devrait échapper à la peine de mort, le châtiment prévu par la charia pour les apostats. «Il devrait être bientôt libéré», a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole de la présidence afghane selon lequel une « réunion de hauts responsables » se tiendrait samedi à ce sujet.
Scandalisés par cette affaire, de nombreux gouvernements occidentaux ont protesté cette semaine, voire menacé de remettre en question l'aide apportée à l'Afghanistan. Le gouvernement afghan tente de trouver une issue, alors que les troupes de l'Otan et les forces américaines sont déployées dans le pays et que l'Afghanistan vit sous perfusion d'aide internationale.
Mercredi, la Cour suprême afghane a prétexté qu'Abdul Rahman semblait présenter des problèmes mentaux et que, du coup, il pourrait éventuellement être déclaré irresponsable par la cour. «Le gouvernement travaille à une solution satisfaisante et pacifique», a déclaré le ministre afghan de l'Economie, qui a indiqué que l'apostat allait sans doute subir un traitement psychiatrique.
Compromis bancal. Abdul Rahman est devenu chrétien il y a seize ans, alors qu'il travaillait pour une ONG chrétienne au Pakistan, comme le fréquemment des Afghans pour obtenir un emploi ou une bourse en Occident. Peu après, sa femme a divorcé et ses deux filles ont été confiées à la garde de la famille, en Afghanistan. Abdul Rahman est ensuite parti en Allemagne, avant de retourner e