Madrid de notre correspondant
Union quasi sacrée pour orchestrer la fin du terrorisme basque. Une semaine après l'historique «cessez-le-feu permanent» annoncé par ETA, mettant fin à 38 ans d'attentats et 817 assassinats, les deux grands partis espagnols ont officialisé un rapprochement «pour le bien du pays». Au terme de longs mois de venimeuses accusations, le Premier ministre, José Luis Zapatero, et le leader de l'opposition conservatrice, Mariano Rajoy, ont enterré hier la hache de guerre, au Palais de la Moncloa (le Matignon espagnol), en promettant de ne pas faire de cette question «l'objet de luttes politiciennes».
Point d'entente. Le chef du Parti populaire a apporté un appui «sans réserves ni conditions» au socialiste Zapatero dans ses futures initiatives vis-à-vis de l'organisation armée basque. Le chef du gouvernement a promis «d'échanger avec le PP toutes les informations» dont il disposerait. Autre point d'entente : il faudra attendre quelques mois d'ici à juin, dit-on dans l'entourage de Zapatero pour vérifier que le renoncement etarra à la lutte armée est «total et irréversible», et suppose aussi la fin de la kale borroka (la violence de rue) et des campagnes d'extorsion contre les entrepreneurs basques.
La volte-face du Parti populaire est manifeste. Ce parti, qui n'a toujours pas digéré sa défaite aux législatives de mars 2004 (en bonne partie pour avoir faussement attribué à ETA la responsabilité des attentats islamistes du 11 mars à Madrid), avait jusqu'ic